La fonction la plus évidente du tube digestif est la digestion des aliments et l’absorption des nutriments.

Or, la surface du tube digestif est l’une des plus grandes interfaces entre l’environnement et le milieu interne de l’organisme. L’intestin est donc non seulement responsable de la digestion et de l’absorption des nutriments, mais il joue également un rôle essentiel en tant que barrière intestinale, première ligne de défense contre les bactéries potentiellement nocives, les toxines et les allergènes d’origine alimentaire (Barbara et al. 2021, Jergens et al. 2021).

Le tissu lymphoïde associé à l’intestin (GALT) constitue environ 70 % du système immunitaire de l’organisme. Il existe une interaction étroite entre la barrière intestinale, le microbiote intestinal et la réponse immunitaire. Une perturbation de cette interaction peut entraîner des maladies intestinales, mais aussi systémiques.

Lorsque les animaux ont un microbiote sain et équilibré, celui-ci forme une communauté stable qui résiste à l'invasion de bactéries étrangères ou pathogènes.

Bien qu’il fût un temps où les micro-organismes étaient surtout considérés comme des organismes nuisibles et pathogènes, on sait aujourd’hui que les micro-organismes intestinaux jouent un rôle crucial dans la santé de l’hôte.

Des milliers d’années de coévolution ont abouti à une symbiose entre le microbiote et l’hôte qui procure des avantages mutuels. L’hôte fournit au microbiote une alimentation et un environnement dans lequel il peut vivre. En retour, le microbiote fournit à l’hôte des enzymes qu’il ne possède pas lui-même, ce qui lui permet de favoriser :

• la fonction digestive,
• le métabolisme des nutriments et des médicaments,
• la régulation du système immunitaire,
• la protection contre les bactéries pathogènes,
• et le maintien de la barrière intestinale.

Un avantage bien connu du microbiote intestinal est qu'il peut fermenter les fibres dites fermentescibles (comme la pulpe de betterave, les FOS, la pectine) et produire des acides gras à chaîne courte (AGCC ; butyrate, acétate et proprionate), qui peuvent être utilisés comme source d'énergie par les colonocytes (cellules intestinales) du chien et du chat. Des études ont montré que les AGCC sont également importants pour le maintien de la barrière intestinale et la réponse immunitaire.

L'allergie ou l'intolérance alimentaire est une cause sous-jacente potentielle de troubles gastro-intestinaux (vomissements, diarrhée). Dans les affections gastro-intestinales inflammatoires, telles que les maladies inflammatoires de l'intestin (MII), l'allergie alimentaire peut jouer un rôle.

En cas de problèmes gastro-intestinaux liés à une allergie ou à une intolérance alimentaire, les régimes hypoallergéniques peuvent contribuer à réduire les signes cliniques.

Les ingrédients à faible teneur en allergènes des aliments hypoallergéniques réduisent le risque de déclencher une réaction alimentaire indésirable. La source de protéines de ces aliments peut être soit de nouvelles protéines soit des protéines hydrolysées.

Les aliments hypoallergéniques peuvent être utilisés pour prévenir les cas d'allergie alimentaire.

En cas de problèmes gastro-intestinaux, lorsque la muqueuse intestinale est endommagée, des protéines intactes peuvent traverser la muqueuse et induire une réaction immunitaire.

L'utilisation temporaire de régimes hypoallergéniques peut prévenir le développement d'allergies aux sources de protéines présentes dans l'alimentation habituelle de l'animal.

Les aliments non digérés dans le tractus gastro-intestinal peuvent :

• fournir un substrat pour la croissance bactérienne et la production de toxines ;
• attirer l'eau, ce qui provoque une diarrhée osmotique
• agir comme un allergène.

Une alimentation hautement digestible permet de digérer et d'absorber la majeure partie des aliments dans la première partie de l'intestin grêle, ce qui laisse du repos à la partie restante de l'intestin grêle.

Elle permet de maximiser l'absorption des nutriments, de compenser la maldigestion/malabsorption et de réduire la quantité d'aliments non digérés dans le tractus gastro-intestinal.

Un régime alimentaire hautement digestible est idéal pour les patients souffrant d'IPE, mais il est souvent recommandé d'utiliser des enzymes pancréatiques.

Les maladies inflammatoires de l'intestin couvrent un ensemble de troubles gastro-intestinaux chroniques, caractérisés par l'infiltration de cellules inflammatoires dans la lamina propria de la muqueuse intestinale. L'inflammation peut être localisée dans l'estomac, l'intestin grêle et/ou le gros intestin.

Des niveaux élevés d'acides gras oméga-3 (EPA et DGLA) peuvent contribuer à soutenir la réaction anti-inflammatoire naturelle de l'organisme en cas de maladie inflammatoire de l'intestin (y compris la colite).

Selon une étude portant sur des rats atteint de colite (Vilaseca et al 1990), l'inclusion de 8% d'huile de poisson dans le régime alimentaire :

• réduit la sévérité des symptômes cliniques ;
• réduit la gravité des symptômes cliniques ;
• ralentit l'évolution de la maladie colique.

Dans une étude menée en double aveugle, contrôlée par placebo, sur des humains atteints de colite ulcéreuse (Hawthorne 1992, Stenson 1992), la supplémentation en huile de poisson :

• réduit la dose de corticostéroïdes nécessaire ;
• réduit le médiateur inflammatoire LTB4 ;
• améliore l'histologie du côlon.

Les régimes riches en fibres permettent d'obtenir des selles plus grosses et plus molles, ce qui facilite le transit intestinal.

• Les fibres insolubles (cellulose, son de blé) gonflent les selles.
• Les fibres solubles (psyllium) absorbent l'eau et ramollissent les selles.
• La lactulose, un disaccharide fermentable non digestible, peut être utilisé comme laxatif osmotique.
• En cas de constipation, il est important de boire suffisamment d'eau.

DIARRHÉE RÉAGISSANT AUX FIBRES
La diarrhée du gros intestin peut être le résultat d'un régime alimentaire trop pauvre en fibres, entraînant une motilité trop faible associée à la libération et à l'irritation de toxines. Un apport plus important en fibres réduira la diarrhée liée aux fibres.

COLITE RÉAGISSANT AUX FIBRES
Les colites ne sont pas complètement comprises. Mais il a été remarqué que certains cas de colite réagissent bien à une consommation accrue de fibres insolubles ou de psyllium.

La cholestase est une déficience de la production de bile ou une obstruction de l'écoulement de la bile. La bile est nécessaire pour émulsifier les graisses dans le tractus gastro-intestinal et ainsi en faciliter la digestion.

En raison d'une libération insuffisante de bile chez les patients atteints de cholestase, les graisses sont mal digérées, ce qui entraîne une stéarrhée (diarrhée grasse). Les chiens et les chats atteints de cholestase doivent donc bénéficier d'une alimentation pauvre en graisses.

Les aliments pauvres en graisses sont bénéfiques car ils permettent de réduire la quantité de graisse dans les vaisseaux lymphatiques des chiens et des chats atteints de lymphangiectasie et permettent de réduire les taux de lipidiques dans le sang en cas d'hyperlipidémie.

La pancréatite est une affection inflammatoire du système gastro-intestinal provoquant des signes cliniques tels que des vomissements, des diarrhées et des douleurs abdominales.

L'inflammation du tissu pancréatique peut survenir après une activation prématurée des enzymes digestives dans le pancréas, ce qui entraîne une autodigestion du pancréas.

La race, l'âge avancé, l'obésité, les médicaments, l'hyperlipidémie, l'hypercalcémie et le régime alimentaire sont des facteurs de risque dans le développement des pancréatites. La pancréatite peut être induite par une alimentation riche en graisses.

La nutrition peut jouer un rôle dans la gestion de la pancréatite et la prévention des récidives en réduisant modérément les niveaux de graisses et de protéines dans l'alimentation afin de minimiser la stimulation de la sécrétion pancréatique.

	Protéine	Lipide
	15 à 30% de matières sèches	10 à 15% de matière sèche < 10% dans les cas les plus graves de pancréatite et en cas d'hyperlipidémie concomitante ou d'obésité sévère
	30 à 45% de matières sèches	10 à 15% de matière sèche < 10% en cas d'hyperlipidémie concomitante ou d'obésité sévère

La présence d'affections cliniques concomitantes dans les cas de pancréatite nécessite des régimes qui répondent à la fois aux pancréatites et aux affections concomitantes.

Les régimes alimentaires SPECIFIC suivants respectent les niveaux recommandés de protéines et de graisses alimentaires pour le traitement de la pancréatite : 

Pour les chiens : CPD-XL, CXD, CGD, CDD, CDD-HY, CID, CIW, CID-LF, CIW-LF, CJD, CΩW-HY, CRD-2 ; 
Pour les chats : FND, FXD, FQD-F, FCD-L, FDD-HY, FΩD-HY, FRD, FRW.

La barrière intestinale dépend de l'intégrité des jonctions serrées et de la protection de la couche de mucus qui tapisse la muqueuse.

• L'AuraGuard soutient l'intégrité des jonctions serrées en augmentant le taux d'occludine et de ZO-1, des protéines cellulaires pour la formation, le maintien et la structure des jonctions serrées.
• L'AuraGuard augmente la production de mucus par les cellules caliciformes, première ligne de défense de la muqueuse intestinale.

La réponse inflammatoire du système immunitaire à un microbiote déséquilibré, à la perméabilité de l'intestin et à l'exposition à des agents pathogènes et à des allergènes réduit encore davantage l'intégrité de la barrière intestinale et peut, à terme, lorsqu'elle est chronique, affecter également l'état inflammatoire systémique.

• L'AuraGuard réduit la production de cytokines pro-inflammatoires (IL-6 et IL-8) dans les cellules exposées.
• Des niveaux élevés d'oméga-3 EPA et DHA provenant du poisson aident à soutenir les processus anti-inflammatoires naturels de l'organisme.
• Les postbiotiques et les bêta-glucanes peuvent contribuer à une réponse inflammatoire équilibrée (Lin et al. 2019; Li et al. 2006).